Quand l'hypoxie en natation n'en est pas!

Tous les triathlètes ont déjà réalisés des séances de natation comprenant des séries dites en hypoxie. Enchainés des longueurs en crawl avec des temps de respiration de 5-7 ou 9 temps est une tradition.
L'idée était de limiter l'apport en oxygène, d'opérer une désaturation progressive comme si nous nagions en altitude.

L'altitude stimule la production de globule rouge, transporteur d'oxygène. Les séries hypoxiques stimuleraient aussi le potentiel anaérobie des muscles actifs, les épaules, les triceps, les pectoraux dans le cas de la pratique du crawl.
 
Pourtant des études relativement anciennes (Dicker et al., 1980; Holmer and Gullstrand, 1980) montrent qu'on obtient au mieux une hypercapnie, c'est à dire une accumulation de CO² dans l'organisme.
En parallèle, on se rend compte que le métabolisme anaérobie n'est pas stimulé (pas de hausse du taux de lactate sanguine et pas d'acide lactique comme on peut le lire dans diverses publis).
 
Donc c'est raté pour l'hypoxie!
 
Les travaux actuels de X. WOORONS sont en passe de trouver la meilleure méthode de limitation de la respiration en natation (et dans d'autres sports aussi) pour obtenir une réelle hypoxie.
 
J'insererai d'ailleurs les premiers exercices d'hypoventilation issus de ces recherches dans les séances de natation que je crée pour les plans d'entraînement triathlon trés prochainement!


Référence: Swimmers can train in hypoxia at sea level through voluntary hypoventilation ( Woorons and al, 2013).