Médical: blessure, une nouvelle étape.

La blessure pour le sportif: une hantise lorsqu'on vit sa passion à 100%.
Un sportif d'endurance tire sur la corde, cherche la limite de son organisme et parfois la dépasse.

Un sportif amateur mène plusieurs vies (professionnelles, familiales, sportives) qui peut user.

S'écouter ou faire la sourde oreille?
Les entraîneurs reprochent souvent aux athlètes de trop s'écouter, de trop gérer leur effort, de ne pas se faire mal.
D'un autre côté, le sportif apprend à se connaître, petit à petit, ressent le degré de fatigue et l'impact négatif sur l'organisme des efforts.

Aujourd'hui, avec les outils de gestions de la charge d'entrainement, les entraineurs peuvent avoir une vision "relativement" juste de l'état de forme, de l'humeur et de ressentis d'un sportif.
On a une image de plus en plus réaliste de la balance bénéfice-perte d'une séance à courte terme mais aussi sur les effets dits retardés.

L'entraineur à distance que je suis, doit maîtriser ces concepts sous risque de ne pas avoir un oeil objectif sur l'évolution du coureur, cycliste ou triathlète qu'il entraine.

Le juste milieu:
Il convient de trouver le juste milieu et d'être capable d'aller chercher la zone rouge sans basculer dans le côté obscure de la force du sur-entrainement.

Les recherches actuelles sur l'organisation et la répartition des charges d'entrainement montrent que le "toujours plus" n'est pas la panacée.

Des indices permettent d'anticiper une fatigue chronique (problème d'endormissement, crampes nocturnes, perte d'appétit, variabilité de la fréquence cardiaque exacerbée, raideurs musculaires...) et d'engager une période de repos ou des soins.
Malgré tout l'oeil extérieur est important: par la fatigue, on devient moins lucide.

Mais parfois, la blessure survient! De manière traumatique (l'accident bête) ou par l'usure.

S'entrainer blessé:
Une période de blessure peut être mise à contribution pour renforcer des points faibles (au-delà de ceux qui ont engendré la blessure).
On ne parle pas de réathlétisation ou de rééducation (que nous laissons au kiné) mais toujours d'entrainement.

Il convient de mettre en avant ce que le sportif n'a pas le temps de travailler habituellement: nous faisons tous des choix dans les secteurs de l'entrainement par manque de temps ou de moyens.
Le temps, nous le récupérons dans cette période de convalescence.
Une entorse de la cheville n'empèche pas de faire du gainage et on peux aller au-delà des exercices basiques: la vidéo ci-dessous montre déjà des exercices demandant un niveau d'expertise plus élevé.



Une tendinite de l'épaule chez le nageur ou le triathlète permet de dégager du temps pour renforcer le bas du corps.
Une analyse fine de la technique et des résultats bruts permettent de dégager rapidement des axes de travail.

Moral = rétablissement:
Ces nouveaux objectifs sont planifier dans le temps et permettent au sportif de se projetter dans le futur.
Cet avenir toujours plus ensoleillé est un moyen d'entretenir le moral et la motivation.

Un arrêt même partiel de l'exercice physique est souvent une bouffée d'oxygène qui permet de rebondir très haut...sachez en profiter.