Le matériel peut être un levier pour se protéger contre les affres de l'entrainement. On peut isoler quelques grands items:
- un vélo inadapté (taille, géométrie...) et un positionnement fantaisiste peuvent avoir des répercussions sur les grandes articulations du corps humain,
- un trailer qui s'équipe de 5-Fingers pour évoluer sur des sentiers pierreux tels que nous en rencontrons chez nous dans l'Estérel,
- l'usage de paddle trop grande chez le triathlète pensant développer sa puissance en nageant au détriment de l'intégrité de ses épaules.
Ce sont des clichés mais en tant qu'entraineur, je les observe quotidiennement.
Certaines pratiques sont aussi protectrices pour les sportifs d'endurance:
- s'étirer est la première chose qui me viens à l'esprit avec la bonne technique et au bon moment,
- s'hydrater régulièrement, ne pas avoir un alimentation trop acide....
Ce sont des basiques mais je les rappelle régulièrement dans mes plans d'entrainement personnalisé lorsque j'isole un problème chez un athlète.
La technique et son évolution reviennent aussi régulièrement. Hier, Alex de St Jalmes (www.trimes.org) apportait de l'eau à mon moulin: une technique évolue selon la manière de pratiquer.
Alex parle l'évolution de la technique de course à pied selon la vitesse de déplacement de l'athlète. On observera la même chose chez le nageur: la technique du sprinter "bras tendu" diffère grandement de celle du nageur de demi-fond.
Il y a aussi un axe qu'il est plus difficile à maîtriser.
Probablement aussi important que le matériel et la technique, la charge d'entrainement que le corps est susceptible de supporter sans générer des traumatismes est une des clés. Je rejoins les idées de Craig Paynes à ce sujet.
On peut facilement valider cette idée en pensant à tous ses jeunes espoirs qui disparaissent de la scène sportive dés que le volume d'entrainement augmente pour accéder aux exigences du trés haut niveau.
On a tendance à dire que la solidité d'une chaine correspond à la solidité du maillon le plus faible.Chacun de ces maillons dispose d'une charge de rupture que même une excellente technique ne pourra que repousser mais pas éliminer.
Il convient d'être trés précis et la construction d'un plan d'entrainement avec un coach diplômé avec lequel la communication est aisée est un plus.
Cet échange permanent facilite le monitoring des efforts afin d'aller chercher les limites physiologiques et mécaniques de l'organisme.
L'évaluation de la charge par des mots, des sensations, un empilement de chiffres tel que le kmage, durée, indice RPE, TSS... sont à analyser pour avoir une image de l'état du corps après une séance pour ajuster l'étape suivante.
Il faut être clair, pour progresser, il faut parfois pousser l'organisme dans ses retranchements mais certaines limites ne sont pas bonnes à être franchies pour que les voeux de bonne santé durent toute l'année.