Apprendre à aller lentement: une nécessité en longue distance.

Quelle idée de rechercher la lenteur dans son sport!?!? Pourtant le terme de lenteur ne me convient pas totalement: j'aurai préférer "basse intensité" (ou Long Slow Distance Training).

Lorsqu'on cherche à être performant dans le cadre d'épreuves d'endurance voire d'ultra-endurance, l'un des piliers de la réussite est la capacité à oxyder les glucides et surtout les lipides à haute dose.

Les entraînements à haute intensité (HIIT) sont intéressants pour repousser les limites de notre organisme mais un temps d'effort excessif dans ses zones n'amènera pas forcément les gains escomptés. Vous approcherez probablement le sur-entrainement et ne pourrez exploiter votre potentiel comme le décrit Véronique BILLAT et col. ( Interval training at VO2max: effects on aerobic performance and overtraining markers, 1999).

Une large part de l'entrainement dans les sports d'endurance passe par un dosage à basse intensité (LSDT): ces efforts de longue durée auront un impact sur le fonctionnement interne de notre muscle dans le cadre de la production d'énergie et de sa régulation.

Un but ultime: utiliser les lipides le plus tôt possible.
 
En effet, nos réserves de glycogènes (forme stockée du glucide dans les muscles et le foie) ne sont pas infinies; il est indispensable d'apprendre à oxyder les graisses efficacement(Hawley and col., Adaptations of skeletal muscle to prolonged, in- tense endurance training, 2002).
Un Ironman coûte 10000kcal en moyenne, nos réserves de glycogène ne représente que 1600kcal en moyenne (base 400gr répartis dans les muscles et le foie).

En alliant de manière pertinente, les efforts à basse et haute intensité, nous stimulons des adaptations salvatrices pour le fonctionnement musculaire sur une longue durée.
Nous entrons dans des processus enzymatiques et chimiques qui ont peu d'intérêt hormis pour les passionnés et dont je vous fais grâce.

Par contre, du point de vue pratique, il convient de respecter des régles précises dans la répartition des efforts.
Le travail de l'entraineur est de calibrer les séances (à partir de tests d'efforts et d'analyse de datas à l'entrainement) pour exprimer au maximum les adaptations du corps du sportif.

Vous comprendrez donc que la création d'une semaine d'entrainement demande du temps et une connaissance approfondie du sportif: charger à tout-va a peu de sens, passer des heures dans l'effort non plus mais respecter des principes comme ceux de la polarisation de l'entrainement sont la clé de voute d'une préparation réussie.

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