Du bon usage du stretching...

Le stretching, tout le monde l'utilise à plus ou moins bon escient d'autant que tous les spécialistes ne sont pas forcément d'accord.
Un célèbre article du regretté Gilles COMETTI de l'Université de Dijon avait permis de faire le point sur ce thème:
Il existe 2 techniques d'étirement: le PNF (ou activo-dynamique) qui vise à alterner contractions statiques puis relâchement et est très prisé des kinés.
Nous avons aussi les traditionnels étirements passifs qui visent à étirer le muscle par une force extérieure ou la gravité.

Cometti a repris l'ensemble des études sur le sujet afin de vérifier l'interêt du stretching à l'échauffement par exemple. Il apparait plusieurs choses:
  • on remarque une perte de force,
  • on remarque une perte d'endurance,
  • on remarque une oxygénation plus faible,
  • on remarque l'apparition de possibles lésions musculaires.
Que des effets négatifs à l'issue de l'échauffement! Cometti admet, malgré tout, que des mouvements de grandes amplitudes afin de conserver un apport sanguin (donc d'énergie) et une activitation nerveuse correcte sont possibles.
Chez le coureur, on peut imagner des battements de jambes pour étirer les ischios lorsque la jambe est devant et les quadriceps lors du retour vers l'arrière. Chez le nageur, les cercles de bras d'avant en arrière et en 8 sont un autre exemple.

On remarque, et nous l'avons tous fait, que le stretching est aussi pratiqué en fin d'entrainement afin de mieux "récupérer".
On ressent un relachement musculaire, une plus grande amplitude articulaire mais en fait, les études montrent que les étirements ne nous rendent pas nos muscles dans un meilleur état.
Personnellement, le stretching me semble intéressant et il y a quelques points positifs à retenir:
  • s'étirer permet la prise de conscience de chaque groupes musculaires et de revenir au calme (intéressant chez le jeune sportif),
  • muscler, c'est raccourcir ses muscles. Les muscles sont attachés à nos os par des tendons qui ne supportent pas d'être contraints en permanence par des tensions. On peut alors observer des tendinites. Chez le nageur, principalement, le tendon du biceps brachial peut être léser de la même manière que le tendon d'Achille chez le runner.
  • muscler, c'est raccourcir ses muscles BIS: une chaine musculaire raccourcie génère des tensions parfois douloureuses. La chaine postérieure, qui comprend les ischios-jambiers, les fessiers et les lombaires, nécessite une attention particulière en prévension de la lombalgie chez le sportif masculin (principalement).
Prenez quelques minutes en fin de séances de pour vous étirer légèrement ainsi vous économiserez quelques heures de soins à moyen terme et assurerez un retour au calme efficace.