Pas chassés: halte aux massacres

Les entraîneurs ont coutume d'echauffer leurs sportifs avec différents exercices: petit footing, jeux de balle ou de ligne, gammes athlètiques....
Dans la rubrique des gammes, on connait tous les fameux “talons-fesses”, “skipping” ou les “passés chassés”.

Qui a déjà réfléchis à l'impact de ce mouvement sur nos pauvres adducteurs?

Ce muscle est divisé en 3 faisceaux reliant la base du pubis et le fémur.
Le pas chassé le sollicite particulièrement lors du ramener de la jambe et c'est souvent le moyen adducteur qui trinque.

De nombreux sportifs se blessent régulièrement: footballeurs lors des passes latérales, basketteurs avec les changements d'appui et de direction, les hurdleurs lors des passages de haies,....
Les tendons, les jonctions musculo-tendineuses ou l'attache osseuse, le sportif n'a que l'embarras du choix sur ce muscle fragile.

Alors pourquoi ne pas échauffer les adducteurs différement quand on sait qu'une simple déchirure peut demander 6 mois de convalescence et rends le muscle encore plus fragile qu'à l'origine.

Idée:
Pour ma part, il est très rare que les pas chassés apparaissent dans mes échauffements. Je les incorpore plus facilement lorsque j'utilise les gammes athlètiques comme source de travail cardio-vasculaire.

Exemple:
2 séries de 10' de gammes athlètiques mais on ne fait apparaître les pas chassés assassins qu'en fin de seconde mi-temps.
De plus, je demande aux sportifs de ne pas allonger les pas mais de travailler en hauteur avec une impulsion aidée par les bras. Lorsque les pas sont allongés, le ramené de la jambe sollicite fortement.



Pour terminer, je priviligierai plus facilement un échauffement doux avec élastique et surtout une bonne dose de stretching (images à suivre).