Retour sur les bancs de l'école...

Retourner sur les bancs d'un amphithéâtre n'est pas anodin et est nécessaire lorsqu'on est entraîneur. 10 ans après la fin de mes études, je sais que les sciences de l'entraînement ont évolué et évoluent encore grâce aux nouvelles technologies, aux nouveaux outils de mesure mais aussi à tous les entraîneurs en fonction.
Ce vendredi, Véronique BILLAT organisait en collaboration avec le CAF une conférence "Running, trail, ski...: les secrets de la performance, du matériel à l'entraînement". Claude Gibert partageait ce moment d'échange. C'était donc une occasion à ne pas manquer.
Mme BILLAT a fait un retour complet sur l'implication du VO² max dans la performance quand M. GIBERT a décrit la mise en oeuvre d'une démarche de préparation physique.
Si j'ai déjà lu une partie des ouvrages de Mme BILLAT, je savais un peu à quoi m'attendre et cette soirée m'a permis de remettre les choses au clair dans ma caboche. Pourtant, je suis déçu de son approche unique du développement de VO² par des séances "types" répétitives. Ceci fonctionne probablement chez des athlètes débutants dont le potentiel de progression est facilement exploitable.
Pourtant, je reste sur ma fin quant à l'apport du développement technique sur la consommation d'oxygène, l'influence de l'apport nutritionnel sur la réussite d'une compétition...pour des athlètes de niveau supérieur.
Pour sa part, M. GIBERT nous a proposé de comprendre son choix d'exercices de renforcement musculaire à partir d'une analyse du geste du skieur alpiniste. Mise en oeuvre, importance des choix de charge et évolutions en cours de saison permettaient d'affiner des habitudes que j'ai déjà dans le cadre du suivi à distance.
Ces 2h00 m'ont permis de me rendre compte que les belles publications scientifiques ne font pas tout. On s'enferme souvent dans un carcan qui limite l'exploitation de tous les paramètres dont a besoin le sportif.
De plus, ce regard purement théorique enfonce généralement des portes ouvertes par les observateurs de terrain et les protocoles utilisés sont si loin de la réalité du sportif.
Il n'empêche que la lecture scientifique permet de comprendre des choses que nous voyons en vrai sans pour autant en comprendre tous les tenants. Un thésard n'est pas un entraîneur et l'inverse est probablement vrai!
A méditer.

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