La notion de seuil est un peu l'arlèsienne de l'entraînement cardio, on en parle beaucoup mais on ne le voit jamais.

En fait, de seuil, il y en a 2, un aérobie et un anaérobie, dans la littérature:
  • le seuil aérobie (SV1) est fixé à ENVIRON 70% de VO² max ou on parle de zone d'équilibre entre la production d'acide lacique et son recyclage dans l'organisme.
  • le seuil anaérobie (SV2) est fixé quant à lui à ENVIRON 80% de VO² max ou alors on parle de limite acceptable d'acidose musculaire.

N'y-a-t-il rien qui vous trouble dans les définitions ci-dessus? Un manque de précision et de facilité d'utilisation peut être....

Comment mesure-t-on les seuils chez un sportif?
Normalement lors d'un test d'effort et de mesure de VO² max où les techniciens déterminent par rapport à un pourcentage de fréquence cardiaque donné ces zones cibles. Les plus consciencieux observent l'évolution de la courbe de fréquence cardiaque pour trouver une dérive trop prononcée.

Pourtant, dans les 2 premières définitions, on nous dis que l'évolution de la production d'acide lactique est un des critères à observer... oui mais le souci est de mesurer de manière pertinente l'acidité dans le muscle actif (le quadriceps, par exemple et pas dans un lobe d'oreille: oui, les muscles des oreilles sont très peu producteurs d'acide lactique lors de la course à pied par exemple, sic).

Alors où se trouve vraiment ces seuils?
Et bien, il se trouve à X% de VO² max et X mmol d'acide lactique (le SV1 est situé à 2 mmol et le SV2 à 4 mmol par définition): en effet, il y a un petit manque de précision dans l'affaire.

Peut-on vraiment utiliser les notions de Seuils Ventilatoires, Aérobie ou Anaérobie?
Dans la théorie, oui, dans un laboratoire où le sportif est bardé de capteurs.
Sur le terrain, parce que c'est ce qui nous intèresse, non. L'être humain est tellement variable (fatigue, stress, conditions météos, manque d'hydratation,...) que vouloir utiliser une base fixe quant au SV est utopique. On se bornerait à forcer le sportif à rester entre des valeurs cibles qu'il ait une sensation de facilité nouvelle ou qu'il soit sur les rotules.



Dans la réalité des faits, je préfère plûtot parler d'entraînemet de la capacité ou de la puissance aérobie ou anaérobie, selon l'intensité et la durée d'effort demandées en se basant sur un pourcentage de la Fréquence Cardiaque Maximale ou de la Vitesse Maximale Aérobie, c'est qui est bien plus simple d'utilisation même si on élimine jamais la variabilité de l'état de forme.

Nombreux sont les articles de presse spécialisés qui proposent des plans d'entraînement avec ce genre de notion ou les discussions de forum vaines: malheureusement, les lecteurs, qui ont une idée VAGUE de leur condition physique, utilisent des programmes basées sur des notions VAGUES pour atteindre des performances tout aussi VAGUES.

Aucun commentaire: