Entraînement en altitude: l'arme absolue? #2

Je reviens sur le 1er article produit sur le thème de l'entraînement en altitude. Peu à peu, ce mode de préparation se démocratise mais on s'exile souvent en montagne de manière un peu irréfléchie, sans connaître les fondements.

On monte en altitude et on s'entraine sans vraiment savoir quoi faire, comment le faire et sans vraiment avoir conscience des adaptations que notre organisme met en oeuvre pour lutter.
Mais lutter contre quoi?

Allez j'attends une réponse!

Notre organisme lutte contre l'hypoxie, le manque d'oxygène capté par notre organisme via nos alvéoles pulmonaires. La pression artérielle en oxygène baisse et notre organe bénéficie donc d'une quantité moindre en oxygène pour fonctionner normalement et donc pour produire des efforts.

En fait, l'air que nous respirons en altitude n'est pas moins riche en oxygène mais la pression baromètrique est plus faible (proportionnellement à l'altitude).
 
Notre organisme fait un effort important pour essayer de remplir au maximum les petits wagons que sont les globules rouges en oxygène.
 

Cette situation d'hypoxie va entrainer des adaptations que nous avons déjà évoqué précédement: essoufflement et deshydratation, stimulation de la production de globules rouges, impact sur le fonctionnement interne du muscle.

En fait, le passage en altitude est un stress au même titre qu'une séance d'entraînement auquel le corps va s'adapter...dans une direction menant à l'amélioration des performances chez le sportif, que ce soit en altitude (acclimatation) ou au niveau de la mer.

Aujourd'hui, par la comparaison des adaptations à différentes altitudes, on sait que 2500m est un idéal, malheureusement, en France, aucune station, centre d'entrainement ne proposent des infrastructures sportives à cette altitude. Même Font-Romeu ou Tignes, souvent citées, sont à des altitudes inférieures.
Par contre, il est possible de mixer différents procédés techniques pour amplifier l'altitude ou de mixer différentes altitudes (basse/moyenne/haute) pour obtenir des gains physiques significatifs.

Dans le prochain article, nous ferons le point sur les différentes techniques avant de proposer grâce aux travaux de Laurent Schmitt ou Grégoire Millet quelques conseils pour mettre en place son propre stage en montagne.