Humeur: haut niveau, pimpim attitude, haute performance et champion de quartier.

D'un côté, de plus en plus, des compétitions hors normes à l'origine sont accessibles au plus grand nombre: il y a 20 ans, courir un marathon, un triathlon Ironman étaient un effort pour des hommes de fer.
Cette année, ils étaient près de 2000 participants au triple effort longue distance de Nice ou près de 500 conccurents lors d'une Coupe d'Europe en dériveur à Hyères malgré le mistral glacial. Tous des sportifs de haut niveau et on trouve au milieu, ceux qui se gargarisent de leur performance extraordinaire (ironie, je précise), les “champions de quartier”...




De l'autre côté, nous rêvons tous actuellement devant nos écrans télé en regardant les JO, admirant les records qui tombent avec une précision chirugicale, un matériel de pointe, un entraînement hors norme.
Des sportifs de haute performance...


Comment faire la différence entre les 2 types de sportifs car il arrive que ces champions de différents niveaux se croisent en compétition malgré tout?

On pourrait invoquer le volume d'entraînement, les exigences d'hygiène de vie, techniques, physiques à des niveaux où l'amateur éclairé ne s'aventure pas.

Loin de moi de vouloir tirer sur l'ambulance des “amateurs éclairés”.
Vous êtes nombreux, lecteurs de ce blog, sportifs dont j'ai la charge à en faire partie car votre ambition est de finir et de prendre du plaisir sur un projet énorme comme courrir 42 kilomètres, par exemple.

Ce billet d'humeur est en fait pour remettre à leur place d'autres visiteurs du blog, parfois un peu trop sûr de leur faît, pensant être des cracks (il faut de tout pour faire un monde).
Ce qui suit n'est pas figé et avoir une vision complète du paysage sportif de compétition serait presomptueux et je tomberai dans les excès de certains de mes interlocuteurs.

Je mange, je dors, je vis mon sport

Le salarié moyen travaille 35h00 par semaine, imaginez-vous passer 30h00 à s'entraîner pour votre sport.

Echauffement, préparation physique, travail technique, récupération, stretching, soins, répéter ses gammes, encore et toujours, 6 jours sur 7, toute l'année.
Imaginez les blessures, les frustrations, la fatigue, les déplacements loin des siens.
Un navigateur passe 250 jours par an en mer, un gymnaste se lève tous les matins pour commencer son entraînement à 7h00, les nageurs à 6h30 avant de partir étudier, 2 entraînements quotidiens, pas de vacances, de la sueur, de la souffrance,....


J'écris “imaginez” car il faut le vivre pour comprendre la différence entre la pratique de loisir (qui n'empèche pas de vouloir performer) et la haute performance.

L'état d'esprit aussi entre en jeu (et là, les champions de quartier sont hors jeu): quand vous sacrifiez vie scolaire, vie sociale pour un objectif, vous devenez une machine.
Toujours sur le plan mental, ce travail vous apporte de l'humilité malgré une forte confiance en soi.
Le sport de haute performance est ingrat, il y a peu d'élus au régard du nombre d'appelés; là où le sport de haut niveau sur des épreuves OPEN donne encore un peu de plaisir au moment de franchir la ligne d'arrivée et d'être finisher.

Cette humilité est nécessaire car elle est le pendant de la remise en question, toujours nécessaire même dans la victoire.
Cette humilité amène aussi le respect de l'adversaire et il n'est pas rare de voir des attitudes intolérables sur des compétitions mineures: non respect des règles, insultes, moqueries vis à vis des moins bons ou des novices (il faut bien un premier et un dernier)...nous ne sommes plus en présence de champions.

Heureusement, la majorité des compétiteurs est présente pour le dépassement de soi et la bonne humeur mais cette minorité laisse une mauvaise image.

J'ai eu la chance de toucher un peu à la haute performance et grâce à tous ceux avec qui j'ai la chance de travailler, de discuter et d'entraîner, j'ai pu élargir mon champs de vision sur le sport et l'entraînement de manière générale.
Un peu d'éccléctisme ou d'ouverture d'esprit permettent aux sportifs de grandir intellectuellement et humainement.

Une impression de plus en plus fondée me fait dire que les champions de quartier qui savent tout sur tout seront ceux qui pourriront certaines disciplines lentement mais sûrement.
C'est dommage et préjudiciable pour tous les athlètes, amateurs, pros, champions ou pimpims: la base de la pyramide ne prendra plus de plaisir à participer pour ne plus fréquenter ces pseudos sportifs qui gachent la fête.
Les sportifs de haute performance, ceux qui ont le petit truc en plus, ne descendront plus de leurs limbes pour ne pas se comparer à de beaux-parleurs de paquotille.

Alors, de grâce, restons simples, prenons du plaisir à nous entraîner et à concourir et soyons humble devant l'effort et surtout l'adversaire. Cela restera les valeurs de FH-COACHING.

N'hésitez pas poster un commentaire.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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